Déjà un mois, c’est plutôt difficile à croire.
Et même
si on ne regrette vraiment pas la décision de venir étudier l’espagnol
pour quelques mois, nos quelques premières semaines n’ont pas été totalement idylliques.
J’expliquais antérieurement que la mauvaise température
avait joué sur mon moral et mon humeur plus fortement que je ne l’aurais
anticipé (merci, ma blonde, d’être si patiente et compréhensive!) et le tout a
dégénéré pour se transformer en furieuse crise de zona qui m’a mis sur la cul
pendant plus de 10 jours (avec visite à l’urgence et pilules anti-douleurs).
Ça pourrait faire partie d’une expérience culturelle de
se retrouver assis devant une médico
unilingue espagnole qui s’exclame « Madre
mia ! » en voyant l’étendue de mes plaies, tout autour de mon
torse, mais mettons que je m’en serais bien passé, comme de toutes ces nuits à
ne pas pouvoir dormir.
Heureusement le traitement s’est bien déroulé. Après
une semaine, tout se cicatrise et j’arrive maintenant à faire mes nuits et à
bouger presque normalement. Je devrai par contre attendre encore un peu avant
de retourner au gym pour me dérouiller, je me sens encore un peu coincé et
souvent fatigué.
Cause principale
du zona : le stress.
Cette mémorable
expérience m’a donc forcé à me parler et à apprendre à me calmer les nerfs, me rappeler
que je suis d’abord et avant tout en vacances, que je n’ai aucune raison de m’énerver.
Même si je considère avoir voyagé souvent, et dans des pays nettement plus disfonctionnels que
celui-ci, c’est la première fois que je vis une telle réaction. On aurait dit
que les moindres petites choses depuis mon arrivée s’amplifiaient et que je
devenais impatient pour tout: le
bruit qui vient de partout (on a rénové le bar juste en-dessous de nous pendant
tout le mois de février), la foule omniprésente sur la Place Alameda en face de
notre logement, les mœurs espagnols qui nous étonnent encore, notre appartement
dont la moitié des appareils ne fonctionnent pas, un chat qui miaule toutes les
nuits sous notre fenêtre, le voisin qui marche avec ses talons hauts à 5h du
matin… arrose ça de pluie, recouvre ça de nuages, et laisse mijoter sous 8 degrés
humides… pas étonnant que mon impatience me sorte par les pores de la peau…
Heureusement, le beau temps est revenu et comme nos
cours commencent maintenant à 14h30, ça me laisse toute la matinée pour me
promener, lire, aller prendre un café sur une terrasse, étudier et sketcher… les parcs sont nombreux
dans le vieux quartier Santa Cruz et respirer un peu d'air chaud, à l’ombre des
orangers, commence à faire son effet…
Mais ça reste le mois de mars, le mauvais temps est
normal et pourrait revenir. Je me fixe donc comme seul objectif ce mois-ci de
laisser les choses aller, et de les accepter comme elles se présentent… ça s’appelle
être en vacances!
Aucun commentaire:
Publier un commentaire