Ça avait mal commencé. Avec une "balade" de 5h dans un vieil autobus sans air climatisé, notre arrivée à Fès aurait du être une délivrance, mais comme nous avons logé dans des hôtels au milieu de la mythique medina, on n'a pas eu l'impression de respirer ni de se détendre...
Oubliez l'image des grands marchés arabes où on aime se perdre, il est presque impossible de sortir de celui de Fès et de retrouver son chemin par soi-même, les cartes ne servent à rien puisqu'il n'y a pas de noms de rues, et ceux qui ne sont pas écrits qu'en arabe ne figurent pas sur la carte...
Notre désarroi est chaque fois remarqué par un pseudo-guide qui nous prend en charge et se montre frustré si on ne lui donne pas l'équivalent de 20$can en retour. (je me suis même fait redonner le tip qu'un kid, insulté, a refusé de prendre parce qu'il était pas assez élevé à son goût... y a des coups de pieds au cul qui se perdent!)
À ce sujet, on se méfiait déjà beaucoup des élans de gentillesse depuis Chefchaouen. En entrant dans la ville, un ado nous avait offert son aide pour trouver notre hôtel... Après 15 minutes de longs détours, de montées et de descentes dans les ruelles de Chefchaouen, je nous trouvais tellement chanceux d'avoir eu ce kid pour nous aider, jamais on aurait pu trouver notre hôtel par nous-mêmes!...
"Tiens, gentil petit gars, prend ton pourboire bien mérité!"
...quelle déception le lendemain matin de constater que notre hôtel se trouvait presqu'à côté de l'entrée de la ville, à 30 secondes de marche... le petit emmerdeur nous avait fait tourné en rond pour rien...
Le sentiment d'être pris pour des cons est toujours difficile... va falloir s'habituer.
Les rues de la médina sont étroites et débordent de monde, impossible de s'arrêter quelques secondes sans se faire pousser, ou sans qu'une charette, un âne ou une moto menacent de nous renverser au passage... mais ce qui est le plus pénible, c'est de ne pas pouvoir trouver d'endroits pour reprendre son souffle... Je me sentais comme dans une course de taureaux à Pamplona. Pas même les deux hôtels insalubres dans lesquels nous avons logé ne pouvaient nous servir de refuges. Surtout le second (le Riad Doha) qui sentait les égoûts et l'humidité (en plus de l'odeur de cigarette des employés) et dont le plafond suintait comme une douche...
Nous devions rester 3 nuits en tout à Fès, mais on a supplié le propriétaire de nous laisser partir une journée plus tôt...
1 commentaire:
hahahaha le p'tit maudit ado. c'est vraiment frustrant sur le coup, mais maintenant, vous pouvez en rire. Ca vous fera un bon souvenir quand même.
Annie
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