3 mars 2014

Notre premier mois à Séville...

Déjà un mois, c’est plutôt difficile à croire. 
Et même si on ne regrette vraiment pas la décision de venir étudier l’espagnol pour quelques mois, nos quelques premières semaines n’ont pas été totalement idylliques.
J’expliquais antérieurement que la mauvaise température avait joué sur mon moral et mon humeur plus fortement que je ne l’aurais anticipé (merci, ma blonde, d’être si patiente et compréhensive!) et le tout a dégénéré pour se transformer en furieuse crise de zona qui m’a mis sur la cul pendant plus de 10 jours (avec visite à l’urgence et pilules anti-douleurs).
Ça pourrait faire partie d’une expérience culturelle de se retrouver assis devant une médico unilingue espagnole qui s’exclame « Madre mia ! » en voyant l’étendue de mes plaies, tout autour de mon torse, mais mettons que je m’en serais bien passé, comme de toutes ces nuits à ne pas pouvoir dormir.
Heureusement le traitement s’est bien déroulé. Après une semaine, tout se cicatrise et j’arrive maintenant à faire mes nuits et à bouger presque normalement. Je devrai par contre attendre encore un peu avant de retourner au gym pour me dérouiller, je me sens encore un peu coincé et souvent fatigué.
 Cause principale du zona : le stress.
 Cette mémorable expérience m’a donc forcé à me parler et à apprendre à me calmer les nerfs, me rappeler que je suis d’abord et avant tout en vacances, que je n’ai aucune raison de m’énerver.
 Même si je considère avoir voyagé souvent, et dans des pays nettement plus disfonctionnels que celui-ci, c’est la première fois que je vis une telle réaction. On aurait dit que les moindres petites choses depuis mon arrivée s’amplifiaient et que je devenais impatient pour tout: le bruit qui vient de partout (on a rénové le bar juste en-dessous de nous pendant tout le mois de février), la foule omniprésente sur la Place Alameda en face de notre logement, les mœurs espagnols qui nous étonnent encore, notre appartement dont la moitié des appareils ne fonctionnent pas, un chat qui miaule toutes les nuits sous notre fenêtre, le voisin qui marche avec ses talons hauts à 5h du matin… arrose ça de pluie, recouvre ça de nuages, et laisse mijoter sous 8 degrés humides… pas étonnant que mon impatience me sorte par les pores de la peau…
Heureusement, le beau temps est revenu et comme nos cours commencent maintenant à 14h30, ça me laisse toute la matinée pour me promener, lire, aller prendre un café sur une terrasse, étudier et sketcher… les parcs sont nombreux dans le vieux quartier Santa Cruz et respirer un peu d'air chaud, à l’ombre des orangers, commence à faire son effet…
Mais ça reste le mois de mars, le mauvais temps est normal et pourrait revenir. Je me fixe donc comme seul objectif ce mois-ci de laisser les choses aller, et de les accepter comme elles se présentent… ça s’appelle être en vacances!

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