Ça
avait un peu moins bien commencé... après avoir gelé dans l'avion entre Toronto et Beijing,
j'y ai oublié mon cellulaire, outil maintenant indispensable du
voyageur, ne serait-ce que pour prendre des photos, utiliser le gps
et naviguer sur internet (update: Air Canada l'a retrouvé et envoyé chez moi à Montréal)... j'avais quand même mon ordinateur
portable, mais trop lourd pour pouvoir le trainer partout avec moi.
J'ai donc fait ce voyage un peu comme il y a 20 ans, avec une
technologie pas mal plus limitée, et ça n'a pas, au bout du compte,
trop affecté mon séjour (mais ça en a fait sourciller plusieurs en
Chine, qui ne peuvent supporter l'idée de passer une seule seconde
sans regarder leurs messages)... de plus, mon hôtel étant un peu
off-track, je ne pouvais pas payer avec mes cartes de crédit visa ou
mastercard, mais seulement par transfert bancaire virtuel (avec
wechat ou alipay, ultra populaires en Chine, mais pas trop communs
ailleurs)... j'ai donc du courir après un guichet pour trouver les
1000$ nécessaires pour couvrir mes frais d'hébergement pour la
durée de mon séjour de 14 nuits
Rien de trop grave, vraiment, mais
après 16h de vol, le
seul souhait, c'est de se retrouver sans soucis et sans encombres
dans sa chambre d'hôtel,
pour pouvoir enfin apprivoiser le jetlag de 12h.
Je
pouvais compter sur l'expérience d'enseignement de l'an dernier,
même si le groupe allait être différent, mon plan de cours était
au moins nettement plus solide, plus ajusté au niveau général des
étudiants... mais pour une drôle de raison, je me sentais encore
plus angoissé cette fois-ci que l'an dernier. Savoir à quoi
s'attendre est à double tranchant: je SAVAIS que ça allait être
énormément de travail, et pas vraiment reposant, d'autant plus que
j'allais avoir une seule journée de congé sur 13 journées de cours
(d'environ 6-7h chaque), et que ma seule journée de repos allait
être dédiée à la correction des travaux de mes 80 étudiants, et
à la mise à jour du plan de cours pour la dernière moitié du
programme...
Je
pense que ce fut cette fois-ci pas mal plus difficile de
"décrocher", de penser à autre chose... et je savais aussi que la
ville de Tianjin n'offrait pas d'attraits suffisamment forts pour me
faire penser à autre chose.
J'ai
quand même choisi un hôtel différent de celui de l'an passé,
j'étais cette fois-ci plus central, plus proche de l'activité, avec
les pours et contres que ça implique: du monde partout, de la
pollution, du bruit, et un édifice en construction sous ma fenêtre
de chambre.
Mais j'ai eu le plaisir de découvrir
un peu plus le quartier "Five Grand Avenues" que j'avais
contourné l'an passé, sans vraiment apprécier la richesse
historique de ce secteur. Étant tout juste à côté de mon hôtel,
c'est un endroit que j'ai adoré fréquenter, juste pour marcher dans
ses quelques rues bordées d'édifices coloniaux, pour prendre un
verre et une bouffe occidentale sur une des terrasses entourant le
Minyuan Stadium, un ancien stade de course de chevaux (toujours ces
anglais!) converti en piste de course à pied.
Étonnamment bien préservé, ce
quartier colonial a résisté à
la démolition et la construction de tours à bureaux
pseudo-modernes, toutes aussi laides les unes que les autres, qui
sont apparues avec la croissance économique fulgurante des 30
dernières années en Chine.
Mon
chauffeur, Shu, me dit qu'il y a au delà de 15 millions de personnes
qui habitent à Tianjin, on ne sait pas précisément le nombre, parce qu'on
ne comptabilise pas toujours les chinois venus de la campagne pour
travailler sur les nombreux chantiers de la métropole.
Une chose est certaine: y a juste trop de monde à mon goût. C'est drôle parce que j'ai pourtant l'habitude maintenant des grandes villes asiatiques, et l'an dernier à pareille date ça ne semblait pas trop m'affecter puisque j'avais eu le goût de tout de suite voir Séoul et Tokyo après mes 2 semaines d'enseignement.
Mais cette fois-ci, j'avais juste envie de calme, de silence, et d'espace... et la "campagne" de Hong Kong m'est apparue comme un choix judicieux pour passer mes 2 semaines de vacances!
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