Étrangement, ça ne faisait pas partie de mon itinéraire. J'ai toujours eu l'impression que Cinque Terre était trop touristique, trop fake, et je ne filais pas pour un bain de foule... mais vraiment, c'était sur mon chemin entre Genoa et Pise, ça aurait été un peu stupide de ne pas m'arrêter pour y jeter un oeil! D'autant plus que, en basse saison, j'avais peut-être des chances de voir la région moins débordante de touristes...
Et en fait, ce fut le cas... y avait du monde, mais c'était gérable! Ça regardait mal déjà dans le train pour arriver à Monterosso, la folie à la gare pour sortir du train, mais j'ai marché vite pour dépasser cette horde et je n'ai pas été vraiment dérangé par la suite. Après une visite du village de Monterosso, j'ai attaqué le sentier qui grimpe jusqu'au prochain village de Vernazza, et juste là, en choisissant l'option qui exige temps et effort physique, on perd 90% des touristes.
Cinque Terre, c'est un peu comme Venise. C'est une attraction immensément touristique qui a perdu un peu son âme à cause de sa popularité... tout est organisé pour attirer et satisfaire les touristes et on se met à rêver de ce que cette côte pouvait être avant qu'on la découvre et qu'on la sur-développe. Mais, comme Venise, ça vaut franchement le détour parce que c'est magnifique et hors du commun, malgré tout.
Le sentier reliant les villages de la côte vaut vraiment la peine. Bien sûr on peut relier chaque endroit par train, mais on passerait à côté de ce panorama exceptionnel, et la satisfaction de voir s'approcher le prochain village pour finalement mériter d'y entrer après tant d'efforts.
C'était aussi une bonne façon de tester mes jambes et mon cardio, avec mon sac lourd sur les épaules... incluant ma bouteille d'eau, le poids doit avoisinner les 13kg, ce qui est beaucoup, même trop! (on suggère de porter 10% de son propre poid, ce qui équivaut pour moi à environ 9kg, mais 7kg serait l'idéal... j'en reparlerai lors de ma marche sur la Via Francigena)... mais malgré tout, le corps tenait merveilleusement le coup, j'escaladais le pentes abruptes comme une gazelle, ce qui me rendait confiant devant le grand défi à venir.
Le secteur est constamment à flan de montagne, mais ça n'a pas empêché le développement de terrasses cultivables qui profitent d'une longue ensoleillement, idéal pour les vignes et les oliveraies.
Vernazza!
L'arrivée à Vernazza nous en met plein la vue. Selon moi le plus beau de tous les villages de Cinque Terre. Sa structure, sa composition, ses couleurs... tout est hypnotisant et nous attire avec une grande force! Déjà, je me voyais faire une saucette tout près de la plage, ce que j'ai fait sans tarder, étant l'un des rares à profiter de l'eau quand même frisquette du Golfe de Genova...
Vernazza a servi d'inspiration au film "Luca" de Pixar (village qu'ils ont renommé Portorosso)... j'ai revu le film à mon retour à Montréal, quelques mois plus tard, et la ressemblance est frappante, je retrouvais le lieu où je me suis baigné, et la place principale où j'ai lunché!
Un petit snackbar à mi-chemin entre Vernazza et Corniglia... idéal pour une pause Aperol-Spritz! (je voyais même des randonneurs poursuivre leur route, un verre à la main)
Un duo d'anglaises en pleine contemplation, croisées au détour du sentier! Elles me disent qu'elles réalisent leur rêve de voir Cinque Terre et l'émotion était trop forte pour ne pas s'étreindre! (Du bonheur pur, j'ai pas pu m'empêcher de prendre une photo!)
Corniglia!
Un peu par manque de temps, j'arrêterai mon exploration des Cinque Terre après Corniglia, prenant la train qui me mènera à Pisa... Mais les 3 villages visités ont valu totalement le détour, surtout en basse saison... début avril peut être soit glacial ou caniculaire, mais j'ai vraiment été chanceux d'avoir les conditions parfaites
Aucun commentaire:
Publier un commentaire