Une belle et confortable nuit dans cette autre chambre de luxe! La boite du petit-déjeuner était accrochée à ma poignée de porte, et j'aurais pu faire la grasse matinée si j'avais voulu... ou encore à profiter de cette belle petite ville fortifiée!
Cette fois-ci, la pluie m'est tombée dessus pour vrai! Heureusement, c'était à l'approche de Siena, j'ai marché les 5 derniers kilomètres dans la flotte et je suis arrivé un peu trempé à mon hôtel.
J'allais avoir le temps de sécher puisque je m'étais donné la journée suivante de congé. En profiter pour trainer dans cette superbe ville, mais la pluie n'a pas cessé non plus pendant ma journée de repos, alors j'ai tenté de rester la plupart du temps à l'abri, préférant nettement de me retrouver ici plutôt que d'être sur la Via, trempé et les pieds dans la boue!
La journée suivante fut une journée de congé. Amplement méritée après 6 jours de marche consécutifs!
Dans la salle à déjeuner de l'hôtel, je croise le duo père-fille hollandais que je salue une dernière fois, car si je moi je reste une journée de plus à Siena, eux poursuivront leur chemin et on ne se recroisera plus. Nous aurons très souvent eu l'occasion de placoter, en chemin ou à destination, et j'ai bien apprécié leur énergie, leur vitalité et l'incroyable enthousiasme de Mike, le père, alors que Daniela souffrait le calvaire avec des ampoules aux pieds grosses comme des 2$... elle sera d'ailleurs toute fière de me montrer ses nouveaux espadrilles, achetés la veille dans une boutique sport de Siena!
Plusieurs marcheurs décident de faire "seulement" la portion Lucca-Siena... pour un 6 jours d'une beauté garantie et inouïe. Un court voyage qui fait du sens pour les européens qui n'ont qu'à prendre une semaine de congé pour goûter à la Toscane, située à 1-2h de vol direct de chez eux, pour être de retour le dimanche suivant à la maison. Quelle chance quand même! J'aurai donc côtoyé les mêmes personnes toute la semaine. Même si chacun faisait le camino à son rythme, on se retrouvait souvent dans un café à mi-chemin, le soir sur une terrasse, ou partageant le même hôtel. Ça nous donnait l'occasion de placoter, d'échanger sur nos expériences de la journée, sur nos coups de coeur, nos défis... Quand tu voyages seul, ces moments ont une valeur, et c'est facile de développer un lien spécial avec chacune de ces personnes toujours en mesure de comprendre précisément ce qu'on vient de vivre. En plus du duo néerlandais, Mari, l'estonienne, retourne dans son pays. Je pensais avoir manqué l'occasion de faire mes adieux à Tanä, une suissesse pimpante de 30 ans. Mais alors que je me trouvais dans une buanderie le soir à Siena, on se voit à travers la vitre alors qu'elle marchait sur le trottoir et on se fait un "big hug" comme si on était les meilleurs amis du monde.
Chacun part dans une direction différente, mais on se sent tous privilégiés et reconnaissants d'avoir pu se côtoyer pendant une si courte et mémorable période!
Ça faisait bizarre de me lever sans me lancer aussitôt sur la Via, je suis resté à me promener dans Siena, la plupart du temps sous la pluie, ce qui me semblait mieux que d'être sur les sentiers. J'avais quelques souvenirs flous de mon passage ici 12 ans plus tôt... mais mis à part la grande place principale (La Piazza del Campo), je redécouvrais tout.

















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