26 févr. 2008

Speed-Dating in Hong Kong.

Les semaines sont bien remplies, avec les sorties, les bars, mes cours de cantonnais deux soirs/semaine, le gym... j’ai dû (à contre-cœur) abandonner l’idée de suivre des cours de danse traditonnelle séchouannaise pour pouvoir me permettre d’updater mon blogue au moins une fois par semaine.

Comme quoi, j’aime tenir mon monde informé.

Certains se demandent «coudonc, personne te laisse de messages sur ton blogue ? t’as pas d’amis ? ça intéresse personne ce que tu fais ?»… avant de les envoyer chier, je leur réponds qu’habituellement, les gens préfèrent m’envoyer des emails plutôt que de laisser des messages. C’est bien leur droit. Et sentez-vous bien libre de le faire.
Mais croyez bien par contre que je vais vous tester en esti à mon retour par exemple, pour être certain que vous l’avez bien lu, mon blogue ! J’en veux pas un qui me dise : «pis ? ton voyage ?», je vais lui résumer ça à grands coups de tapes sur les oreilles…


Cela dit, ça fait déjà un bon bout de temps que je fais les choses dans l’objectif d’ajouter une expérience nouvelle à mon cv, de faire un ptit « x » sur ma liste d’affaires trippantes accomplies, et surtout… de pouvoir me dire sur mon lit de mort, bien gavé de morphine et machouillant mon partiel, « ha ben chiboire, ça, ze l’ai faite » .
Donc je m’en voudrais de ne pas partager mon expérience de «speed dating» le soir de la St-Valentin.

Tombé accidentellement sur un article dans le journal local qui en faisait mention, je trouvais l’expérience tentante, spécialement ici, à Hong Kong. Toujours poche de rester dans son coin le soir de la St-Valentin, et anyway, on se sent toujours plus « fantasque » quand on est loin. Parce qu’au fond, le pire qui peut arriver c’est d’avoir l’air fou devant des gens que tu connais pas et qui pourront pas le dire à personne que tu connais. (le monde est petit mais faut pas charrier).
Étant un des deux seuls Gweilos de l’événement (sur 72 personnes), je me demandais si je m’étais pas trompé de soir… Le concept est simple : on passe la soirée dans un restaurant réservé pour l'occasion à se promener d’une table à l’autre et à faire des sales-pitch de 8 mins à chacune des filles présentes.
Évidemment, quand les filles parlent pas anglais, 8 minutes, c’est long en sacrament, mais quand les filles sont intéressantes, c’est un peu rapide. D’un côté comme de l’autre, ça devient un peu épuisant de rencontrer 36 filles et de leur poser les mêmes maudites questions plates… « tu fais quoi dans la vie ? c’est-tu ta première fois ici ? ça fait-tu longtemps que t’es une fille ? »… étant jumelé à l’autre Gweilo, Mark, on a eu ben du fun à déconner et plus le temps passait, plus on lançait des questions épaisses du genre : « trouves-tu ça loser d’être ici ? », « connais-tu les bonnes places pour manger de la cervelle de singe ? »… les filles comprennaient pas toujours, mais j’ai découvert que le temps passe toujours plus vite quand t’es niaiseux.
Sur le lot, il y avait quand même quelques filles intéressantes. Je me sentais un peu comme à l’épicerie, quand je tripote les légumes pour leur trouver des défauts et choisir les plus frais. Je trouve qu’on est toujours plus difficile quand on a beaucoup de choix… Je prétendrai pas non plus que toutes les 36 filles me trouvaient intéressant (il devait bien y avoir 2 ou 3 lesbiennes frustrées qui me trouvaient plutôt anodin) mais j’ai quand même eu quelques matchs parfaits : Ada, Cammy, Fiona, Monita, Pauline, Spring… je sais, je sais, ça sonne pas trop cantonnais, mais les chinoises ont l’habitude d’utiliser un nom occidental plus facile à prononcer et à se rappeler, et qui sonne aussi plus agréablement à l’oreille (un peu comme les danseuses),
Mais c’est pas tous les jours qu’on rencontre une chinoise qui s’appelle « Josephine ».
L’histoire derrière son nom est aussi mémorable que la fille qui le porte: son grand-père avait un cheval de course vraiment rapide, qui s’appelait « Flying-on-the-grass », et il se trouve que la traduction cantonnaise « Cho-Sheung-Fay » sonne étrangement comme « Joséphine ». On peut trouver ça assez tordant, mais en discutant, elle m’a fait savoir que mon nom paraissait aussi un peu étrange, « Louis-Guy » peut en effet se diviser en trois sonorités qui signifieraient «véhicule routier facile»… une consonnance peu appropriée pour un tel événement. (et vous pouvez continuer de m’appeler Louis-Guy, ça va être ben correct.)

Véhicule-routier-facile, Mark, Ada et Flying-on-the-Grass

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