La route vers Guangzhou (qui se prononce Guang-Jo, ou « Canton » en français) est sans grands éclats, plutôt grise et terne et ne ressemble en rien à l’image de la campagne chinoise profonde que je me faisais. Faut dire qu’on se trouve dans un couloir industriel important et les manufactures, magasins à grandes surfaces et tours à condos poussent comme des boutons sur le visage d’un ado.
L’hotel était correct, bien situé et vraiment pas cher (40$/nuit pour chambre double), on est allé se payer une orgie de dumplings qui nous a couté la modique somme de… 2$/personne.
L’impression première, c’est la froideur de la ville. Du béton et de l’asphalte, des buildings aux couleurs pastel salis par la pollution, l’absence de verdure (à l’époque, Mao avait interdit la pelouse parce qu’il trouvait que ça faisait trop « bourgeois » et « parvenu ») et un urbanisme qui favorise le n’importe quoi, n’importe ou, n’importe comment… certains districts ont quand même un certain charme : le quartier qui longe la rivière Zhujiang s’est habillée pour plaire aux touristes occidentaux, un peu à la façon Soho à Hong Kong : des pubs qui présentent des matchs de foot ou de rugby, des discothèques branchées et des restos italiens. Et le vieux quartier entourant l’hyperactive rue Shangxia Jiu Lu parait plutôt attachant avec ses vieux balcons, ses ruelles fleuries, et ses appartements condammés à être transformés bientôt en tours à condos. Plusieurs expatriés rencontrés depuis le début de mon séjour en Chine m'avaient prévenu que les chinois, à cause de leur insécurité, préféraient faire la « piasse » rapidement et facilement plutôt que prendre le temps de planifier et de voir à long terme, ça expliquerait beaucoup de choses, surtout au niveau urbanistique. Et comme c'est la première fois depuis longtemps que les chinois vivent une telle abondance, ils préfèrent en profiter maintenant (parce qu'on sait pas combien de temps ça peut durer!)
Une chinoise s'est approchée de moi en pointant son appareil photo, je croyais que c'était pour la photographier, elle et sa copine, devant un cerisier en fleur... mais c'était plutôt pour se faire prendre en photo avec moi... pourquoi est-ce que je voudrais revenir chez nous quand j'ai autant d'attention ici, expliquez-moi? prochaine fois, je demande une rémunération.
Le samedi soir fut assez bien rempli. Après notre gros souper, on est allé se faire masser dans un genre d'hôpital en banlieue. Un étrange endroit et le massage en question m'a stressé plus qu'il ne m'a détendu... comme à chaque fois que je me fais masser (je pense que je suis encore traumatisé par ma séance dans le Hamam de Istanbul)... On s'est arrêté pour quelques drinks dans 3 endroits différents, pour enfin terminer la soirée au bar "Soho", un mélange de pub anglais et de discothèque. Joséphine a littéralement torché deux gars aux dés, qui cherchaient à l'impressionner. On l'appelle pas "Flying on the Grass" pour rien, elle est vraiment plus vite que tout le monde.
2 commentaires:
Géniales les photos en kimono! Je pense que je en faire agrandir une pour mettre dans ma chambre...
Tu verras à Paris, j'va te faire essayer des petits dessous et on va te faire faire des essayages ...Tu l'aura oublié ton Kimono !!!
Tonton
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