26 avr. 2008

Rafting sur la Bhote Kosi

Quelqu'un m'avait parlé, il y a plusieurs années, que le Népal était une des meilleures destinations au monde pour faire du rafting... imaginez quand les montagnes de l'Himalaya fondent au printemps, jumelées aux abondantes précipitations du Monsoon de mai à septembre, ça ne peut qu'être mémorable!
Malgré que ce ne soit pas tout à fait la saison idéale, je me suis quand même retrouvé à la porte du bureau de "Equator Expeditions" vers 7h00, en plein coeur de Thamel, et peu après, notre petit groupe de 7 aventuriers inscrits à ces deux jours intensifs de rafting, se retrouvait sur la route en direction de la rivière Bhote Kosi... à 2h30 de route de Kathmandu, et quelques kms seulement de la frontière tibétaine.
La route et le trafic étaient, on s'en doute, assez atroces, mais tout semblait s'améliorer à mesure qu'on s'éloignait de la banlieue.
Sur le coup, la campagne surprend par la verdure de ses champs et la propreté des maisons de briques rouges, entourées d'arbres et garnies de fleurs. Mais on a vite fait de déchanter à la vue de nos bons vieux tas de déchets éparpillés ici et là, et dont le contenu est souvent disputé par des vaches sacrées et des chiens errants...
Notre groupe était assez hétéroclyte. Il y avait Mohsin, originaire Kashmir, qui a étudié en Angleterre, et rencontré sa conjointe tunisienne, Selima, en Espagne. Tous deux vivent maintenant à Dubai (un pur et très sympathique résultat de la mondialisation!!). Il y avait aussi une suisse-allemande, qui voyage en Asie depuis 9 mois, et qui se nomme "Nadine Trudel"... (je lui ai dit qu'elle ne pouvait pas avoir un nom plus québécois que ça!! )... et trois ukrainien: Andrei, un grand colosse à l'air un peu bizarre et qui parlait avec l'accent de Borat (je vous jure, c'était frappant... et tordant!)... il y avait ensuite sa blonde, Olena, une timide comptable qu'il a rencontré sur internet... et un autre Andrei, plutôt discret, sauf lorsque vêtu de son speedo rouge moule-bitte. (expression empruntée à Tonton Alain, merci tonton)
Après quelques briefings un peu improvisés par nos guides, on s'est dirigé vers notre point de départ, quelques kilomètres au nord, le but étant de se laisser descendre jusqu'à notre campement pour une durée d'environ 3h.
Dans l'ensemble, la première journée n'avait rien de très "challengeant", pas comparable au rafting de la Rivière Rouge dans les Laurentides par exemple... mais on a quand même eu pas mal de fun. Le grand Andrei passait plein de commentaires avec son accent hilarant et son anglais plutôt sommaire.
Comme le Népal venait de traverser une sécheresse assez sévère, le niveau d'eau était plutôt bas et il n'était pas rare que notre radeau gratte le fond ou se coince dans les roches. La seconde descente par contre était physiquement plus ardue, et là, on a eu pour notre argent. Étant constamment en train de pagayer pour se repositionner dans les rapides, on a terminé la dernière journée complètement vidés, mais pleinement satisfaits.
Les paysages, des deux côtés de la rivière, sont assez variés. À un certain moment on pense se retrouver dans un endroit inhabité, et quelques secondes plus tard, on tombe sur un village densément peuplé, entouré de déchets et dont la rivière sert d'égoût à ciel ouvert. Les odeurs les plus atroces nous laissaient toujours présager qu'un village se trouvait pas très loin (et on ne se trompait jamais.)
Les villageois cessaient habituellement toutes activités pour nous regarder passer, les yeux grands ouverts et la bouche ouverte, l'air de se dire "ça prend ben des occidentaux pour payer le gros prix et venir glisser dans notre marde".


le "campement" du Equator Expeditions.

Non, ce n'est pas un set-up pour le catalogue Sears, c'est bien moi au naturel, décontracté et à jeun

Voici une shot qui donne une idée de la Bhote Kosi (Nadine Trudel est supposée m'envoyer quelques photos supplémentaires)

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