20 mai 2018

Chine - retour à Tianjin

Ça avait un peu moins bien commencé... après avoir gelé dans l'avion entre Toronto et Beijing, j'y ai oublié mon cellulaire, outil maintenant indispensable du voyageur, ne serait-ce que pour prendre des photos, utiliser le gps et naviguer sur internet (update: Air Canada l'a retrouvé et envoyé chez moi à Montréal)... j'avais quand même mon ordinateur portable, mais trop lourd pour pouvoir le trainer partout avec moi. 
J'ai donc fait ce voyage un peu comme il y a 20 ans, avec une technologie pas mal plus limitée, et ça n'a pas, au bout du compte, trop affecté mon séjour (mais ça en a fait sourciller plusieurs en Chine, qui ne peuvent supporter l'idée de passer une seule seconde sans regarder leurs messages)... de plus, mon hôtel étant un peu off-track, je ne pouvais pas payer avec mes cartes de crédit visa ou mastercard, mais seulement par transfert bancaire virtuel (avec wechat ou alipay, ultra populaires en Chine, mais pas trop communs ailleurs)... j'ai donc du courir après un guichet pour trouver les 1000$ nécessaires pour couvrir mes frais d'hébergement pour la durée de mon séjour de 14 nuits
Rien de trop grave, vraiment, mais après 16h de vol, le seul souhait, c'est de se retrouver sans soucis et sans encombres dans sa chambre d'hôtel, pour pouvoir enfin apprivoiser le jetlag de 12h.







Je pouvais compter sur l'expérience d'enseignement de l'an dernier, même si le groupe allait être différent, mon plan de cours était au moins nettement plus solide, plus ajusté au niveau général des étudiants... mais pour une drôle de raison, je me sentais encore plus angoissé cette fois-ci que l'an dernier. Savoir à quoi s'attendre est à double tranchant: je SAVAIS que ça allait être énormément de travail, et pas vraiment reposant, d'autant plus que j'allais avoir une seule journée de congé sur 13 journées de cours (d'environ 6-7h chaque), et que ma seule journée de repos allait être dédiée à la correction des travaux de mes 80 étudiants, et à la mise à jour du plan de cours pour la dernière moitié du programme...
Je pense que ce fut cette fois-ci pas mal plus difficile de "décrocher", de penser à autre chose... et je savais aussi que la ville de Tianjin n'offrait pas d'attraits suffisamment forts pour me faire penser à autre chose.
J'ai quand même choisi un hôtel différent de celui de l'an passé, j'étais cette fois-ci plus central, plus proche de l'activité, avec les pours et contres que ça implique: du monde partout, de la pollution, du bruit, et un édifice en construction sous ma fenêtre de chambre.
Mais j'ai eu le plaisir de découvrir un peu plus le quartier "Five Grand Avenues" que j'avais contourné l'an passé, sans vraiment apprécier la richesse historique de ce secteur. Étant tout juste à côté de mon hôtel, c'est un endroit que j'ai adoré fréquenter, juste pour marcher dans ses quelques rues bordées d'édifices coloniaux, pour prendre un verre et une bouffe occidentale sur une des terrasses entourant le Minyuan Stadium, un ancien stade de course de chevaux (toujours ces anglais!) converti en piste de course à pied.


Image result for tianjin five great avenues

Image result for tianjin five great avenues

Étonnamment bien préservé, ce quartier colonial a résisté à la démolition et la construction de tours à bureaux pseudo-modernes, toutes aussi laides les unes que les autres, qui sont apparues avec la croissance économique fulgurante des 30 dernières années en Chine.

Mon chauffeur, Shu, me dit qu'il y a au delà de 15 millions de personnes qui habitent à Tianjin, on ne sait pas précisément le nombre, parce qu'on ne comptabilise pas toujours les chinois venus de la campagne pour travailler sur les nombreux chantiers de la métropole.
 Une chose est certaine: y a juste trop de monde à mon goût. C'est drôle parce que j'ai  pourtant l'habitude maintenant des grandes villes asiatiques, et l'an dernier à pareille date ça ne semblait pas trop m'affecter puisque j'avais eu le goût de tout de suite voir Séoul et Tokyo après mes 2 semaines d'enseignement. 
Mais cette fois-ci, j'avais juste envie de calme, de silence, et d'espace... et la "campagne" de Hong Kong m'est apparue comme un choix judicieux pour passer mes 2 semaines de vacances!

Aucun commentaire: