20 mars 2025

Beaux Villages de France - Pesmes et Lods

 


Sortant du Jura, j'entre dans le département de la Haute-Saône, et c'est au bout d'une vaste étendue verte que se présente Pesmes (nom d'origine celtique qui se prononce "Pèm"), juste au bord de l'Ognon.
Le village ici se prépare pour la haute saison, beaucoup de rénovations, de rues barrées, de commerces fermés... j'en fais le tour rapidement et j'ai un peu de mal à en être charmé, si ce n'est de la superbe vue du haut des remparts sur les champs environnants. 



Je change à nouveau de département pour me retrouver dans le "Doubs" (qu'on prononce "dou") et je me rapproche de la frontière suisse. Déjà la morphologie de l'endroit a des airs alpins et alsaciens, même la fraicheur nous fait croire qu'on est dans les hauteurs. Lods (qui se prononce "Lo", tant de gaspillage de lettres!) m'a vraiment plu. Tranquille et vide comme tous les autres beaux villages, j'ai eu rapidement envie de monter le plus haut possible pour aller trouver un panorama. 


La vigne occupait ici une place importante pendant plusieurs siècles. Comme l'inclinaison des sols portait peu vers l'agriculture, la vigne bénéficiait d'une belle luminosité une grande partie de la journée. Mais le travail que ça demandait d'entretenir tout ça dans les hauteurs, en plus de la compétition, sans compter l'invasion du phylloxera qui décima tous les vignobles, eurent raison de l'industrie à la fin du 19e siècle... le manque de main d'oeuvre et la guerre laisseront les terres en friche pour devenir pâturages.


Monter, monter toujours plus haut sur la colline de la "Haute-Pierre", derrière le village. Je pensais vraiment atteindre un promontoire au sommet duquel j'aurais une vue d'ensemble, mais j'aurais pu continuer longtemps de grimper avant d'arriver tout en haut... j'étais content d'avoir de l'énergie, ça me rassurait en pensant à la longue marche qui m'attendait en Italie dans quelques jours. 
Et content aussi d'avoir du temps!! Le temps de trainer longuement dans des endroits comme celui-ci. Je n'ai pas d'agenda, personne ne m'attend, aucune obligation de presser le pas... chaque fois cette pensée m'accroche une sourire...
Et puis cette immensité, le silence et l'espace, je m'asseois longtemps dans l'herbe, à me faire venter, je ne pouvais rêver d'être ailleurs!

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