Après avoir laissé ma voiture à la gare de Lyon, je prends le train pour me rapprocher de la frontière italienne, avec la bonne idée de faire un court arrêt dans la "Capitale des Alpes!"... Grenoble étant à mi-chemin entre Lyon et Torino.
C'est chaque fois vertigineux de se retrouver dans une ville complètement encerclée par les montagnes, (comme ce sera le cas plus tard à Innsbruck)... ça vient avec des inconvénients: étant située dans une "cuvette alpine", les polluants sont facilement retenus et la qualité de l'air à Grenoble est régulièrement "mauvaise", mais je ne suis pas ici assez longtemps pour m'en rendre compte. Au contraire, me retrouver ainsi en hauteur donne l'impression de se nettoyer les poumons!
Au sommet du Fort de la Bastille, avec le drapeau de la région historique et culturelle du Dauphiné dont Grenoble est la capitale. (Berceau aussi du gratin dauphinois!! 😋)
Pas évident au premier coup d'oeil sur mes photos, mais les sommets des montagnes enneigées se confondent avec la couche de nuages qui flotte juste en-dessous...
Grimpant tout en haut de la Bastille, je teste mes jambes et mon cardio, toujours en prévision de la Via Francigena à venir... je me fais constamment dépasser par des jeunes joggers qui font le même trajet, c'est le gym parfait pour se garder en forme!
La fraicheur venant des montagnes se fait toujours sentir... un fond d'air frais, ou carrément un petit vent qui nous souffle au visage. J'ai mes trois couches de vêtements sur le dos quand je marche dans la vaste ville basse, et je cherche les coins de soleil pour me réchauffer un peu.
"Ça fait du bien ce soleil, on fait le plein de vitamines!" me dit une dame (qui doit avoir mon âge?) assise à côté de moi alors que je mange ma salade (achetée au Carrefour) à la Place Victor-Hugo.
Ce qui semblait d'abord un peu de small talk est rapidement devenu un déferlement de paroles, à sens unique, sur son rêve de vivre sur le bord de la mer, sur le fait qu'elle a toujours été trop gentille avec tout le monde et qu'elle a été souvent déçue par les gens, et que maintenant elle devrait commencer à penser à elle.
Pointant ceux qui lunchent à grands frais sur la terrasse devant nous, elle semblait un peu maudire leur bonne fortune... et peu importe ce que j'essayais de glisser comme observation, elle n'avait pas envie d'entendre une autre opinion: elle voulait juste vider son sac, se défouler!
Une gentille dame à qui j'ai souhaité le meilleur avant qu'elle ne parte... c'était pas nécessaire au fond que je lui parle de ma bonne fortune, moi qui descends peu à peu vers le soleil italien, avec devant moi presque 3 autres mois de découvertes et de contemplation!
Je souhaite la même chance à tout le monde, vraiment!
Je quitte donc bientôt la France, après un séjour parfait, à tous points de vue.
J'ai toujours eu la France tatouée sur le coeur et les trippes, je pourrais dire que c'est à cause de mes racines qui y sont encore bien ancrées... mais au-delà de ça, y a les rencontres, les paysages, l'histoire, la nature, la bouffe... qui m'étonnent et m'inspirent à chaque fois que je mets les pieds dans ce pays.
Et chaque fois que je quitte ce pays, je ne pars pas en me disant "Ça y est, j'ai vu la France!" mais plutôt, "Je vais revenir pour approfondir encore plus! J'ai pas tout vu!"
Je savais que j'arrivais à Paris, et que je devais me retrouver trois semaines plus tard dans le nord de l'Italie... c'est la seule "préparation" que j'ai faite avant de quitter Montréal, mais je n'avais absolument rien défini, aucun itinéraire précis en tête, je me suis laissé un peu porter par un sentiment de liberté et de légèreté qui ne m'a pas déçu, loin de là. Et cibole, j'ai l'impression d'être parti depuis trois mois tellement ma tête est déjà pleine de souvenirs... et dire que ça ne fait que commencer!









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