5 mars 2008

Luigi se fait plein d'amis!

Encore et toujours beaucoup de monde au centre-ville les weekends!!! Moins de travailleurs, mais beaucoup, beaucoup de gens qui magasinent, des couples qui se promènent, des familles qui essaient de se frayer un chemin sur les trottoirs étroits… et étrangement, beaucoup de «maids», des bonnes, originaires des Philippines, qui se retrouvent entre elles tous les weekends, dans des parcs et des escaliers des quartiers Central et Admiralty, à sympathiser entre elles, s’échanger de la bouffe et écouter de la musique locale. Elles sont partout. Plusieurs sont à Hong Kong pour l’argent et espèrent retourner rapidement chez elles, certaines arrivent ici dans l’espoir de ne plus repartir, et d'autres viennent ici pratiquer le plus vieux métier du monde (et profiter, indirectement, du boom économique chinois)
«Il faut que tu vois ça!» me dit David, le premier québécois rencontré à HK. Après s’être solidement bourré la gueule dans un pub allemand, on embarque dans un taxi et on se retrouve dans le secteur chaud de Wanchai. L’action nous attendait… on est entré dans un bar qui défie toute logique : des filles, par centaines, qui se tiennent le long des bars et qui attendent. Rarement vu autant de belles filles regroupées en un seul endroit (ça me rappelait ma pendaison de crémaillère à Montréal l'été dernier) . Débile! On en pouffait de rire tellement que ça n’avait pas de sens.
Se faire regarder comme une proie, un vulgaire morceau de viande, un objet de plaisir passager… j’ai trouvé ça insultant et ça m’a profondément dégoûté… (NOT!!!)


Quelques semaines auparavant, j’avais terminé l’après-midi dans un bar de Lan Kwai Fong, le «Bar Georges» ou j’avais vécu sensiblement le même genre d’expérience. Une belle vietnamienne m’avait fait des yeux doux et était venue me jaser. Quand je lui ai demandé ce qu’elle faisait comme travail et qu’elle m’a répondu, bien crampée, «infirmière! je prends bien soin des gens qui ont besoin d'attention», j’ai rapidement compris que je m’étais retrouvé dans un bar fréquenté majoritairement par des escortes.
À quelques heures du Nouvel An Chinois, je lui ai demandé bêtement si elle allait prendre des vacances comme tout le monde pour l’occasion. Elle m’a répondu que oui et comptait retourner chez elle pour quelques jours, puisque les vietnamiens célèbrent aussi le Nouvel An.
Bien sûr, que je lui réponds, mais chez vous ça s’appelle le « Têt » !!
Abasourdie, elle n’en revenait pas de rencontrer quelqu’un de si cultivé. (réaction classique)
Je préférais laisser planer le mystère… J’allais quand même pas lui dire que les seules références culturelles vietnamiennes me venaient du film de guerre « Full Metal Jacket » (après « Me so horny » et « me love you long time », mon lexique vietnamien s’arrêtait là). On a quand même jasé pendant plus d'une heure. Je lui avais précisé dès le départ que je ne voulais pas lui faire perdre son temps et que je n'allais pas être son client ce soir. Mais elle insistait pour continuer à jaser. (après tout, il était seulement 8pm!)
Ha bon? Ok alors, tant qu’à jaser, allons-y pour les questions qui tuent :

Quel est ton tarif?
« 1500HK $ (environ 225$can)… mais c’est négociable! Et ça baisse à mesure qu’on approche de 3h30 du matin… quand les bars ferment, ça peut touner autour de 500HK$, ou 65$can » (donc les gratteux, prennez ça relax, y a pas de stress)
Est-ce que tu as un « pimp »?
« il y a quelqu’un qui a payé pour mon trajet du Vietnam jusqu’ici et il faut évidemment que j’aille chercher le maximum de clients possible, mais je n’ai pas de cota. »
Fais-tu ça pour payer tes études?
" pas du tout, je veux rentrer à Saigon et m'ouvrir un salon de coiffure"
T'as quel âge?
" 19 ans!" ... (traduction: 32 ans)

là, on s'est fait interrompre par son pimp qui semblait vouloir lui présenter quelqu'un... il devait sûrement croire que j'étais policier ou journaliste parce qu'il m'a jeté un regard assez frette... j'en ai profité pour me pousser subtilement, content malgré tout d'avoir pu soutirer tant d'informations... (Quelques jours plus tard, je me suis fait sacrer une claque sur la gueule par une fille qui disait être infirmière. Je lui avais répondu: " Ha bon? t'es une pute?"... mais ça, c'est une autre histoire.)

2 commentaires:

Anonyme a dit...

HA!HA!HA!HA!mdr!!!
xxx

Unknown a dit...

Merci pour le compliment de la part des filles qui étaient à ta pendaison de crémaillère :)