30 août 2010

Vietnam - Phu Quoc Island

Après une semaine de farniente à Ho Chi Minh chez Patrice et Nancy (ma "Saigon-Mansion"), j'ai finalement booké mon billet pour l'ile de Phu Quoc, dans le sud du Vietnam. Comme les routes laissent à désirer, j'ai préféré le vol de 55 minutes au trajet d'autobus de près de 8h pour m'y rendre.
C'est la saison des pluies, et je suis comme tombé en plein de dedans. Dès que je suis sorti de l'avion, les averses et les orages ont commencé, et ont duré 48h presque sans interruption... je commençais à m'ennuyer du confort de ma Saigon Mansion, et à penser que je n'allais pas m'éterniser ici.
Mais finalement, le soleil s'est pointé et ne m'a pas lâché pendant les deux semaines suivantes.
Phu Quoc, c'est un peu le rêve ultime du voyageur
Imaginez: passer 15 jours dans une petite hutte (qu'on appelle ici "bungalow") à deux pas de la plage, à 10$/nuit, lire et rêvasser sur mon petit balcon, aller me baigner toutes les deux heures, me faire servir des fruis frais par la "ptite madame qui vend des fruits frais sur la plage", rencontrer plein de monde nouveau, et juste apprécier le temps qui passe, dans le silence et la contemplation...


Mon "bungalow"
Rapidement, je me suis dit que je ne partirais plus d'ici. Je commençais à imaginer des plans pour me trouver une job, m'installer, redécorer mon bungalow et m'acheter un chien (et une tondeuse)

presque chaque soir, de superbes couchers de soleil, et des nuits étoilées...


Comme c'était encore la saison morte, les plages, le village, les restaurants et les hotels étaient presque déserts... certains commerces restaient fermés ou en rénovation en attendant la trâlée de touristes (qui débarquent plutôt entre octobre et mars)
Hal, le proprio du resto-bar "Ochre" voulait ajouter un peu de couleur sur ses murs rouges, et à force de jaser (et quand il a sû que je dessinais pour le plaisir), il m'a demandé si je voulais peindre quelque chose sur un des ses murs. Je ne suis pas trop habitué à ce genre de chose, mais ça me tentait! J'sais pas, juste l'idée d'être à l'autre bout du monde et de laisser quelque chose que je pourrais retrouver si je repasse dans quelques années... je trouvais ça trippant!
Alors, ça n'a pas pris de temps, j'ai fait quelques sketchs, il a pointé celui qu'il préférait, on est parti en moto chercher de la peinture et des pinceaux, et je me suis mis au boulot...
Payé en diners et soupers pendant le temps de production (environ 2-3 jours), je n'étais enfin plus un "starving artist".
L'idée de me partir une business de décoration intérieure à Phu Quoc a commencé à germer!
Hal voulait maintenant plusieurs autres murs peints, puis le proprio du Mondo café d'à côté voulait aussi quelque chose... mais les concepts qu'ils suggéraient étaient moins à mon goût, et loin des personnages "cartoon" comme j'aime faire (en fait, c'est la seule chose que je sais dessiner!), alors j'ai tourné le dos à une carrière qui m'aurait sûrement garanti plusieurs repas gratuits...
Après tout, j'étais en vacances! alors je me suis mis à l'assaut de l'ile, tentant de voir le maximum de choses et de me bouger le derrière entre deux séances de bières et de plage.
Je me sentais un peu mal quand les touristes que je rencontrais me demandaient des suggestions d'endroits à visiter ou de choses à faire, quand je leur disais que j'étais là depuis plus de 10 jours!... j'étais à peine sorti de mon resort et des quelques restos des alentours.
C'est là que mes multiples rencontres ont portées fruits: rien de mieux que de partir en groupe pour soutenir la motivation...
C'est avec Judy (Australie) et Sarah (Allemagne) que j'ai loué une mobylette et suis parti pour une expédition d'une journée vers le nord de l'ile.
Les motos, c'est comme à Saigon, elles sont partout, vont dans tous les sens et ne respectent aucun code de la route... le truc est de s'adapter au chaos, de suivre le courant, de foncer dans le tas et de prendre ta place... ça n'a pas pris de temps, que je jouais déjà du klaxon pour écarter les maudits piétons et les fatiguants en bicycles.
Les routes vers le nord étaient pathétiques, ça nous aurait pris des motocross... alors après avoir tout tenté, on a rebroussé chemin et sommes revenus vers le sud par une belle route asphaltée.
notre groupe a recruté au passage quelques nouveaux membres... Judy et Sarah (les deux blondies au centre), un couple de suisses (à gauche) et deux allemandes (étudiantes en médecine faisant un stage à Saigon).
La pointe du phare de Phu Quoc.


Le port de Duong Dong

Plusieurs rencontres mémorables pendant ce séjour.
Murielle, une française traversant l'Asie du Sud-Est pendant un an. Victime elle aussi du charme de Phu Quoc, elle a prolongé son séjour plus longtemps que prévu, et trouvait difficile de se remettre en route.
Une française spécialement attachante et sympathique, puisque fan des "Cowboys Fringants" et de ... "La Ptite Vie", qu'elle écoutait religieusement sur la chaine TV5, tous les matins à 6h30, alors qu'elle travaillait pour un orphelinat de Phnom Penh... faut le faire!
Une gang de Nouvelle Zélande, installée au resort juste à côté du mien... on a sympathisé alors qu'ils buvaient de l'excellent rhum vietnamien sur la plage, tard en soirée... On s'est revu tous les jours, partageant la même plage, bouffant aux mêmes endroits, et sortant à l'unique club de l'endroit, le "Paradise Club"...

Sarah, Marisa et Greg


Comme vous pouvez voir, j'ai spécialement cliqué pour la charmante Sarah, suisse-allemande installée en Nouvelle-Zélande depuis 4 ans (et dont l'anniversaire est aussi le 6 septembre!!)... relation impossible, ils ont quitté pour Saigon quelques jours plus tard, en route vers la N-Z le jour suivant...
Le resort m'apparaissait plutôt vide. C'est le problème de rester plus longtemps que tout le monde dans un tel endroit... on connecte tellement rapidement avec certains voyageurs, quand ils repartent poursuivre leur périple, sachant qu'on se reverra probablement plus, on reste là, comme un con...
Je pense qu'il fallait que je me remette en chemin moi aussi...




1 commentaire:

Véronique Meunier - Triathlon a dit...

Oh zut! Joyeux anniversaire une journée en retard... o deux à cause du "décollage" horaire!

Comment ça changer la décoration de ton bungalow? Y'est beau le couvre-lit à fleurs!