25 sept. 2011

ITALIE - Naples et la Côte Amalfitaine

J’ai eu plusieurs commentaires faisant état de mon négativisme, c’est vrai qu’en relisant mon dernier "posting" on pourrait avoir l’impression que j’ai détesté mon séjour alors que c’est totalement l’inverse. J’ai adoré Rome. Le véritable Rome. Tout en confirmant mon aversion pour les attractions touristiques surévaluées. Je pense qu’après quelques expériences de voyage un peu partout dans le monde, on embarque moins dans le scénario tout fignolé d’avance pour leurrer les touristes. Ce qui m’intéresse infiniment plus, c’est de me perdre dans les rues d’une ville, voir comment le monde vit, et non de me laisser embarquer dans la mise en scène caricaturée qu’on tente de vendre aux touristes. (genre: te faire prendre en photo avec un légionnaire romain, à côté du Colisée)
Parmi les moments les plus mémorables: me retrouver avec ma blonde dans un resto de Trastevere et manger le meilleur plat de pâtes de ta vie, à côté d’un parking de Fiats et entouré d’italiens qui fument des Camels... c’est aussi de faire quelques achats à l’épicerie du coin, de relaxer près d’une fontaine en enfilant prosciuto, salami et fromage, arrosés d'une bonne bière froide, et te dire que t’as jamais passé une aussi mémorable heure de lunch… parce que, pour moi, tout au bout du voyage, au-delà de ces choses dénaturées qu'on doit "absolument voir", ce sont ces souvenirs authentiques qui restent les plus intensément gravés.

NAPLES
Bon, je fais des efforts pour ne pas chiâler, mais faut dire que Naples ne s’aide pas trop...
Ce qu’on voit en sortant de la gare, c’est la place Garibaldi transformée en immense chantier de construction, où se mêlent la poussière, les déchets et les vendeurs illégaux (qui remballent leur stock dès qu'ils voient les flics).
Soudainement, on croirait se retrouver au tier-monde. Et sérieusement, j'étais l'élément positif du couple: après à peine une heure, Anne voulait déjà foutre le camp.
L’Hôtel “Ideal” fait justement face à l'immense chantier, mais on fut assez chanceux pour avoir une chambre avec vue sur la cour arrière. À ce niveau, rien à redire: l’hôtel est bien entretenu, relativement calme et pas cher du tout.
On ne peut décidément enligner autant de bons mots pour Naples.
Autant nous avons adoré Rome, autant Naples fut une expérience pénible. Le soi-disant quartier “storico” est d’une tristesse alarmante et se trouve dans un état pathétique, parsemé de déchets et coloré de graffitis. Non pas qu’il soit sans intérêt, y a un potentiel, il est juste aucunement mis en valeur. Comme si les napolitains s’en foutaient royalement, comme ils se foutent de l’environnement (des déchets partout), de leur santé (presque tout le monde fume ici).
Bref, c’est la ville parfaite si on se cherche un point départ pour se rendre ailleurs: la gare est efficace et relie toutes les villes et centres d’intérêt de la région de Campania.

POMPEI
Je ne savais pas qu’autour de Pompei Scavi s’était développée une “nouvelle” commune regroupant maintenant 25 000 d’habitants, active et bouillonnante comme son ancêtre pouvait l'être avant d’être ensevelie sous des mètres de cendres, il y a près de 2000 ans.
Juste au pied du Vésuve qui menace toujours de se réveiller, personne ne semble trop s’en soucier. C'est vrai que le décor est à couper le souffle. On se croirait partout à l'ombre du célèbre et massif volcan tant il domine toujours cette portion de la côte.
Le site des ruines de Pompei est étonnament immense, pas assez d’une journée pour faire le tour de tous ses quartiers et parcourir chacune des nombreuses ruelles et centaines de maisons qui les bordent. (Chapeau aux archéologues qui ont dépoussiéré chaque cm2 du site)
Par une journée torride (comme toutes les journées jusqu’à maintenant en Italie), ce fut un voyage dans le temps inoubliable. Mais il y a tant de détails, d'anecdotes concernant les coutumes de cette époque, que je regrette un peu de ne pas avoir suivi un guide pour plus d'informations...
un des nombreux corps retrouvés ensevelis, et pétrifiés par les cendres volcaniques.


CÔTE AMALFITAINE
La bonne idée fut de louer une voiture. Le trajet se fait aisément en autobus mais les routes sont tellement étroites et sinueuses, et les conducteurs si téméraires, que j’imaginais facilement le mal de cœur qui s’en serait suivi.
On s’est procuré un belle petite Renault à Pompei et on s’est lancé à l’assaut des côtes escarpées qui longent la méditerranée jusqu’à Salermo. Les paysages grandioses commencent peu avant d’arriver à Sorrento et ça ne s’arrête plus jusqu’à la fin de notre longue escapade.
Comme passager, Anne a certainement apprécié beaucoup plus les vertigineuses falaises qui tombaient à sa droite alors que je gardais le focus sur la route pour éviter les autobus et camions qui prennaient les courbes à une (plutôt) grande vitesse. Mais dans les moments plus calmes, je pouvais jeter un coup d'oeil à ces paysages à couper le souffle, la mer à perte de vue, l’ile de Capri qui brise l'horizon, les villages bâtis comme des essaims tout le long des falaises. Beaucoup de trafic sur les routes et parfois difficile de s’arrêter partout où on voulait, mais les quelques arrêts-photos en ont vraiment valu la peine.

Petite pose-café sur la terrasse de l’Hôtel Triton de Praiano, un 4 étoiles qui en mériterait une de plus pour avoir réussi à entasser ses plusieurs dizaines de chambres le long d’un précipice de près de 100 mètres de hauteur. Mais d’un luxe sobre, sans prétention qui donne le goût de s’y évacher jusqu’au soir. Nuh-nuh, faut continuer! On s’est bien promis d’y séjourner à notre prochaine visite dans la région...

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