16 mars 2020

Retour à Playa del Carmen

Je me retrouve vers 5h du matin à l'aéroport Trudeau, dans le lounge Desjardins. Plusieurs touristes sont déjà en train de boire du vin et de la bière, je sirote mon café en regardant une neige fine tomber sur les pistes d'atterrissage. J'aurais souhaité qu'il fasse super froid, question de vivre le clash de passer de -35 à +35 degrés, comme ça m'était arrivé il y a quelques années... 

Il y a quelque chose de réconfortant à retourner aux mêmes endroits, ça rassure de voir que rien n'a changé, que le super voyage de l'année précédente peut être reproduit une 2e fois. C'est sûr que l'effet de surprise et de découverte n'y est plus vraiment, mais je voulais juste un peu de chaleur et de soleil pour casser l'hiver en deux. Je rêvais de revoir la Quinta Avenida Norte, cette avenue trop touristique du côté sud mais complètement déserte au côté Norte, ça me tentait de me remettre les pieds dans le secteur plus "authentique" de Colosio, et où se trouvent plusieurs hôtels plus modestes et condos privés, et proche aussi d'une portion de plage fréquentée presqu'uniquement par les "locaux". (Ce qui n'est pas toujours un avantage, les mexicains adorent se pointer sur la plage avec leur système de son à tue-tête...)


Condo Ottenta. Très bons commentaires sur Airbnb, situé un peu loin de l'action, mais c'est ce que je voulais, quitte à marcher plusieurs kms par jour pour me rendre au centre, à mon école de langue ou au restaurant... ce sera aussi la bonne manière de brûler mes calories de cervezas et de burritos que je comptais ingurgiter. Arrivé en milieu d'après-midi, je fus accueilli par Fabio, le propriétaire italien (j'étais fier de détecter son accent quand il me parlait espagnol) et le coup de foudre immédiat pour ce logement confortable mais sans prétention, sur deux étages, avec accès unique à la terrasse sur le toit, et une super vue sur la brousse qui me sépare de l'océan tout au bout. Un lit confortable, une petite piscine dans la cour intérieure, des nuits silencieuses (sauf quelques chiens errants qui se chicanent aux petites heures), et jamais besoin d'air climatisé: une petite brise entre par mes fenêtres toujours grande-ouvertes maudit que j'étais content de me retrouver ici pour les 10 prochains jours!







Mon hôtel, ci-dessus... 
sur la Quinta Avenida Norte, toujours tranquille et quasi-déserte... 






Le marché local du dimanche dans le quartier Colosio... rien pour les touristes, juste du linge, des articles de quincaillerie et des cossins de cuisine... 


J'ai aussi décidé de retourner à la même école de langue, la "International House", les prix restaient les meilleurs et j'avais eu une bonne expérience avec les profs l'année dernière... toujours une bonne façon de rencontrer plein de monde, des étudiants de tout âges, venant de partout, toujours avec des histoires uniques à raconter. 
 L'école offre aussi beaucoup d'activités "parascolaires" comme des cours de danse et des ateliers de cuisine mexicaine.



Presque mon "quartier général", le Peace & Bowl est ce petit resto végé, très laid-back, que j'ai visité au moins 5-6 fois pendant mon séjour... de la bonne bouffe légère et santé qui jurait un peu avec les burritos et les tacos accompagnés de bière que je me goinfrais presque tous les soirs dans les autres restaurants de 5th Avenida



Un concept que j'aime beaucoup: un centre de remplissage de bouteilles d'eau. Au lieu d'acheter à chaque fois des bouteilles en plastique (qu'on ne recycle pas ici), tu remplis celles que tu as pour une fraction du coût (genre 25 cents)... on devrait avoir ça au Québec en été!



On parlait un peu de la pandémie avant mon départ, mais ça s'est intensifié au fil des 10 jours que j'ai passés à Playa del Carmen, affectant les étudiants étrangers qui suivaient les mêmes cours d'espagnol que moi (plusieurs devaient repartir en catastrophe vers l'Europe avant que les frontières se ferment), mais le rythme de vie ne changeait pas beaucoup sur la Riviera Maya, on se sentait presque même à l'abri. À un point où, quelques jours avant mon retour à Montréal, je me demandais si je ne devrais pas plutôt prolonger mon séjour ici, et revenir seulement quand la pandémie se sera estompée... pfff... ça aurait été une solide erreur. Je pense qu'au final, c'est mieux de se retrouver dans ses propres affaires en temps de crise, même si ça veut dire retourner en confinement dans le frette et la morosité des mois de mars et d'avril québécois... ça va bien aller! 

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